24 décembre 1921 : Radio Tour Eiffel est considérée comme la première radio française. Radiola, Radio PTT, Radio Paris, Radio LL, Radio Vitus, Radio Luxembourg, le Poste Parisien, Radio Cité…inventent les programmes destinés aux « Chers auditeurs » réunis autour du poste familial.
Pendant la guerre, la radio est une arme essentielle de propagande, d’information et de résistance.
En 1945, le principe du monopole de la radiodiffusion est affirmé. Les radios périphériques couvriront néanmoins en diffusion le territoire français. Radio Luxembourg, la RTF, Radio Monte Carlo, Europe N°1 dont l’apparition en 1955 marque un bouleversement dans la façon de « faire de la radio », évoluent dans les trente glorieuses pour s’adapter aux attentes de la génération du baby-boom, adepte du transistor.
Mais s’il y a bien des radios périphériques, le principe du monopole d’Etat sur la radiodiffusion est maintenu avec vigueur…
Dans la deuxième partie des années 70, Radio Verte, Radio Verte Fessenheim, Radio Lorraine Cœur d’Acier, Radio Riposte… parmi d’autres… affirment, comme radios pirates, la volonté d’ouvrir l’expression radiophonique à tous ou du moins aux courants qui ne sont pas assez pris en compte. On retrouve à ce moment toutes les revendications qui ont été portées par la jeunesse, les mouvements de contestation des politiques gouvernementales, les mouvements de propositions alternatives issues des courants de 68 et du début des années 70. La radio libre comme support de liberté de l’expression est un outil de lutte militante.
Brouillage, courses sur les toits, saisies, procès…
C’est le 10 mai 1981 avec l’élection de François Mitterrand qu’un univers nouveau pour la radiophonie peut se profiler. 9 Novembre 1981 c’est la fin du monopole… et l’émergence des radios libres. Bien sûr il faudra des moyens pour vivre et assurer les missions qu’on se sera données. Certains choisiront le modèle associatif prenant appui sur les soutiens publics, le modèle de l’économie sociale et solidaire, d’autres le modèle commercial fondé sur les ressources publicitaires.
40 ans plus tard, les radios indépendantes… associatives ou commerciales, offrent en plus des radios du service public et des réseaux nationaux une large diversité de programmes et de services pour chaque auditeur.
Le document qui vous est proposé ici a été construit par Éric Lucas, ancien professeur d’histoire, ayant 40 ans d’expérience active dans le monde des radios libres, créateur de Radio Alpes Mancelles puis de Fréquence-Sillé, vice-président de la FRAMA, délégué national à l’Education du Syndicat National des Radios Libres, administrateur de l’Amarc-Europe. Au-delà des dates retenues vous pourrez aussi accéder à des propositions en bibliographie, discographie, sitographie.
Il a été mis en forme et mis en ligne à destination des radios associatives grâce à l’intervention de Théo Guitton, vice-président de Fréquence-Sillé. Conçu comme un livret, existant en version imprimée et en version téléchargeable, il peut aussi être utilisé en imprimant les pages en grand format pour constituer une exposition se présentant comme une frise chronologique. Elaboré à l’initiative de Fréquence-Sillé, dans le contexte de la Fête de la Radio 2021 et de l’action collective sarthoise « La Sarthe, les Sarthois et la Radio », ce document soutenu pour la diffusion nationale par le SNRL, est mis librement à la disposition des radios associatives qui souhaiteront l’utiliser dans le cadre exclusif de la Fête de la radio.
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